jeudi 19 novembre 2020

Infections nosocomiales par Alexis Carole Ngo Hiol

 Salut à nouveau, moi c'est NGO HIOL Alexis. Je vais vous entretenir sur les infections nosocomiales.

Ce sujet tire son intérêt du fait que les centres de santé sont les plus exposés au risque d'infections nosocomiales. En effet, Il y a des proportions élevées de malades à risque et une densité des soins et des gestes invasifs dans ces centres ou institutions sanitaires. De tout celà nous pouvons donc dire que les infections nosocomiales constituent un marqueur de la qualité des soins. Nous devons donc bien maîtriser ce sujet car nous sommes le personnel de santé de demain (et d'aujourd'hui pour les professionnels).


DÉFINITION

Le terme nosocomial est issu du grec «nosos» qui signifie maladie et «komien» qui signifie soigner. 

Selon l'OMS, une infection nosocomiale ou infection hospitalière peut être définies comme une infection acquise à l'hôpital par un patient admis pour une raison autre que cette infection.

C'est une infection survenant chez un patient à l'hôpital ou dans un autre établissement de santé et chez qui cette infection n'était ni présente, ni en incubation au moment de l'admission. Cette définition inclut les infections contractées à l'hôpital mais qui ne se déclarent qu'après la sortie, et également les infections professionnelles parmi le personnel de l'établissement. Ces caractéristiques concernent aussi les personnels hospitaliers en raison de leurs activités.

Lorsque l'état infectieux au début de la prise en charge n'est pas connu précisément, un délai d'au moins 48heures ou un délai supérieur à la période d'incubation est couramment accepté pour définir une infection associée aux soins (IAS).

 Les différentes infections couramment rencontrées sont :

-infections urinaires :40%

-infections de plaies opératoires :25%

-infections respiratoires :15%

-septicémie et bactériémie:5%

-infections sur cathéter:5%.

GERMES EN CAUSE :

Les agents infectieux responsables des infections nosocomiales sont des micro-organismes : bactéries (staphylocoques à coagulant négatif et Staphylococcus aureus, streptocoques, Bacillus sp...), virus(herpès virus...), parasites, champignons, agents transmissibles non conventionnels comme le prion.


Par ailleurs, chacun de nous est porteur d'une flore qui lui est propre. Les zones d'habitat préférentiel des micro-organismes sont :

- zones de plis: aisselles, plis sous-mammaires, ombilic, mains, sillons interdigitaux, ongles, périné, plis inguinaux.

- zones pileuses : cheveux, barbe, aisselles, pubis

- muqueuses: nez, bouche, muqueuses génitale et anale.


Les micro-organismes qui y vivent peuvent proliférer en cas d'hygiène défectueuse à l'hôpital par exemple.


Par ailleurs, chacun de nous est porteur d'une flore qui lui est propre. Les zones d'habitat préférentiel des micro-organismes sont :

- zones de plis: aisselles, plis sous-mammaires, ombilic, mains, sillons interdigitaux, ongles, périné, plis inguinaux.

- zones pileuses : cheveux, barbe, aisselles, pubis

- muqueuses: nez, bouche, muqueuses génitale et anale. 

Les micro-organismes qui y vivent peuvent proliférer en cas d'hygiène défectueuse à l'hôpital par exemple.


TRANSMISSIONS

Une infection peut être générée par:

- des micro-organismes provenant d'un environnement contaminé: l'infection est dite exogène

- des germes hébergés par le patient :l'infection est dite endogène. Dans le cas des infections exogènes:

Le mode de transmission fait intervenir des sources de contamination ou réservoir de germes qui sont

- soit des éléments inanimés :objets, Air, surface, aliments, etc... 

- soit des humains : le personnel, les visiteurs et les malades eux-mêmes. 

On distingue quatre (4) modes de transmission exogènes:

✓Par contact soit direct (de la source au patient), soit indirect (par l'intermédiaire d'un support entre la source et le patient : mains, objets...). La transmission manuportée est prépondérante. 

✓Par gouttelette ou droplets (>5 micro litre): ce sont généralement des sécrétions du rhino-pharynx ou du tractus respiratoire. La source est alors proche du patient

✓Par voie aérienne par droplet nuclei (<5microlitre): il s'agit de micro-organismes sur support de poussière

✓Enfin par dispositifs médicaux, produits biologiques ou aliments. 

Concernant les infections endogènes ou auto-infections:

La flore résidente constitue une barrière bactérienne renforçant les défenses immunitaires de l'individu en le protégeant contre les germes potentiellement pathogènes. Mais lorsqu'un patient est hospitalisé, il se produit une modification de la flore habituelle au bout de 5 jours d'hospitalisation; et certains gestes invasifs peuvent déplacer les germes d'un endroit où ils sont inoffensifs vers un autre où ils pourront se multiplier différemment et devenir pathogènes.


RISQUE INFECTIEUX LIÉS AU MALADE:

Certains patients sont plus à risques de contracter une infection nosocomiale que d'autres. Il s'agit de patients porteurs de

- pathologies chroniques :

Diabète, insuffisance hépatique, immunodépression (aplasie, leucopénie, leucémie, cancer, VIH-SIDA), insuffisance rénale, incontinence urinaire

- pathologies aiguës motivant l'hospitalisation:

Poly traumatismes, brûlures, défaillance viscérale aiguë. 

- état nutritionnel : la dénutrition est un facteur favorisant pour tous les sites infectieux. L'obésitéfavorise les abcès pariétaux post-opératoires.

L'âge est également un facteur favorisant (avant 1an et après 65ans).


RISQUES INFECTIEUX LIÉS AUX SOINS :

La nature et la qualité des soins, qu'ils soient diagnostiques ou thérapeutiques, influent sur le risque de contracter une infection nosocomiale. En effet, lors des interventions chirurgicales, le risque d'infection de plaie opératoire est inégal selon le type d'intervention pratiquée. Ceci a amené à formaliser une classification des interventions selon la probabilité de contamination de la plaie opératoire (classification d'Altermeier).

Pour les actes invasifs également, dans le cadre de l'activité des actes en obstétrique et en néonatalogie, on retrouve surtout le sondage urinaire, le cathétérisme veineux, la ponction, l'intubation-ventilation, la cœlioscopie, le drainage de liquide amniotique... 

Par ailleurs, d'autres facteurs interviennent : certains traitements diminuent la résistance à l'infection (corticothérapie, radiothérapie, chimiothérapie anti-cancereuse) 

L'insuffisance dans l'organisation des soins aussi cré de nouvelles portes d'entrée potentielles d'infection. En effet, cinq types d'erreur sont particulièrement lourdes de conséquences :

-hygiène des mains défectueuse

-asepsie insuffisante

-désinfection insuffisante

-stérilisation inefficace

-antibiothérapie aveugle (les bactéries développent alors des résistances).


PRÉVENTION

Comme conduite à tenir pour éviter les infections nosocomiales :

-lavage des mains régulier;

-bonne planification des soins du patient;

-bonne stérilisation du matériel de soins;

-un isolement des patients immunodéprimés ou des patients susceptibles de transmettre des germes aux autres patients;

-un bon suivi post-opératoire;

-une hygiène régulière de l'institution de santé, des chambres d'hospitalisation;

-un bon conditionnement des déchets;

-la protection du personnel à travers le port des gants, cache-nez, blouse, combinaison, bottes lors qu'apparaît un sujet à risque de transmission;


Merci pour votre aimable attention🙏🏾. 

Mon œuvre ne pouvant être parfaite, je suis ouverte aux ajouts, pour ceux qui en ont.



Alexis Carole Ngo Hiol

CAP Kaba WHATSAPP FORUM

19 Décembre 2020



2 commentaires:

Kevy Nguya a dit…

🤵Blaise Longo

Sachons que les germes qui circulent à l'hôpital sont multirésistants, alors la prise en charge doit être rigoureuse en utilisant un traitement antibiotique bien adapté et à des doses supérieures aux doses usuelles. Si possible leur prise en charge nécessite une documentation microbiologique.


🧒Question de Matusila
Est-ce que les escarres font partie des infections nosocomiales?

Réponses:
🧕Alexis Carole :
Ce sont des portes d'entrée desdites infections. Mais ça relève surtout d'un manque de suivi du patient c'est tout, car il est resté alité pendant longtemps sans être retourné de temps en temps



😊Question de Kevy Nguya

Voici ma question :

les escarres de décubitus, les fractures en milieu hospitalier sont aussi " nosocomiaux"

Si oui, ne pensez-vous pas que l'expression "infections nosocomiales" serait restreinte?

Si non, pourquoi pas ?

Réponse

🧔JM Clever:
Je pense que les escarres font aussi parti des maladies nocosomiale


😊Question de Kevy Nguya:

"Qui prend en charge les soins du patient en cas d'infections nosocomiales?"

Réponse:

🧕Alexis Carole Ngo Hiol
Dans les normes ça devrait être à l'hôpital de prendre en charge les soins d'un patient infecté de cette manière là. Mais je ne pense pas que ce soit ce qui se produit dans nos hôpitaux.

🧒Réaction de Matusila
Mais docteur ce n'est toujours pas obligé que la maladie se manifeste qu'après la sortie, parce que, il ya des patients qui font une année ou plus à l'hôpital.
J'espère cela dépend du temps d'incubation et du moment contractée cette infection ,sinon ce n'est pas une obligation que le patient développe toujours l'infection à la maison.


😜Question de Ekoro Arsène:

"Concernant les allergies si c’est à l’hôpital que tu fais une réaction étant opposé à un allergène spécifique (pour ledit patient), cela peut être considéré comme nosocomial ?"

Réponses:

🧒Matusila
Non, ici, on parle des Iatrogènes.

🧕Alexis Carole Ngo Hiol
C'est une maladie ou une réaction nosocomiale, mais pas une infection nosocomiale.

👨Question de Jean-Paul Mavungu:

Alors quelle est différence entre maladie nosocomiale et maladie iatrogène ?


Réponses:

🤵Blaise Longo
Maladie iatrogène est maladie consécutive à un traitement médical ou un médicament, tandisqu'une maladie nosocomiale est consécutive à un séjour hospitalier (séjour à l'hôpital)

👩Raïssa: L'iatrogénese est l'ensemble des conséquences néfastes sur l'état de santé individuel ou collectif de tout acte ou mesure pratiquée ou prescrit par un professionnel de santé habilité et qui vise à préserver, améliorer ou rétablir la santé tandis qu'une infection nosocomiale (ou hospitalière) est une maladie qui affecte soit le malade du fait de son admission à l’hôpital ou des soins qu’il y a reçus en tant que patient hospitalisé ou en traitement.

Kevy Nguya a dit…

EN conclusion, on distingue l'expression "infections nosocomiales" de "maladies nosocomiales". Cette dernière regroupe un ensemble de pathologies dont la source est le passage en milieu de soins.

Encore faudrait-il savoir que l'iatrogenèse est une expression qui prête confusion quand on parle des infections nosocomiales. Ceci du fait de son acquisition dans le milieu hospitalier. Notons cependant que l'iatrogenèse releve du traitement ; de suite d'un traitement bien tenu par un personnel médical, une réaction allergique aux medicmédicaments, aux matériels, etc. peut se manifester par exemple.