Salut à nouveau, moi c'est NGO HIOL Alexis. Je vais vous entretenir sur les infections nosocomiales.
Ce sujet tire son intérêt du fait que les centres de santé sont les plus exposés au risque d'infections nosocomiales. En effet, Il y a des proportions élevées de malades à risque et une densité des soins et des gestes invasifs dans ces centres ou institutions sanitaires. De tout celà nous pouvons donc dire que les infections nosocomiales constituent un marqueur de la qualité des soins. Nous devons donc bien maîtriser ce sujet car nous sommes le personnel de santé de demain (et d'aujourd'hui pour les professionnels).
DÉFINITION
Le terme nosocomial est issu du grec «nosos» qui signifie maladie et «komien» qui signifie soigner.
Selon l'OMS, une infection nosocomiale ou infection hospitalière peut être définies comme une infection acquise à l'hôpital par un patient admis pour une raison autre que cette infection.
C'est une infection survenant chez un patient à l'hôpital ou dans un autre établissement de santé et chez qui cette infection n'était ni présente, ni en incubation au moment de l'admission. Cette définition inclut les infections contractées à l'hôpital mais qui ne se déclarent qu'après la sortie, et également les infections professionnelles parmi le personnel de l'établissement. Ces caractéristiques concernent aussi les personnels hospitaliers en raison de leurs activités.
Lorsque l'état infectieux au début de la prise en charge n'est pas connu précisément, un délai d'au moins 48heures ou un délai supérieur à la période d'incubation est couramment accepté pour définir une infection associée aux soins (IAS).
Les différentes infections couramment rencontrées sont :
-infections urinaires :40%
-infections de plaies opératoires :25%
-infections respiratoires :15%
-septicémie et bactériémie:5%
-infections sur cathéter:5%.
GERMES EN CAUSE :
Les agents infectieux responsables des infections nosocomiales sont des micro-organismes : bactéries (staphylocoques à coagulant négatif et Staphylococcus aureus, streptocoques, Bacillus sp...), virus(herpès virus...), parasites, champignons, agents transmissibles non conventionnels comme le prion.
Par ailleurs, chacun de nous est porteur d'une flore qui lui est propre. Les zones d'habitat préférentiel des micro-organismes sont :
- zones de plis: aisselles, plis sous-mammaires, ombilic, mains, sillons interdigitaux, ongles, périné, plis inguinaux.
- zones pileuses : cheveux, barbe, aisselles, pubis
- muqueuses: nez, bouche, muqueuses génitale et anale.
Les micro-organismes qui y vivent peuvent proliférer en cas d'hygiène défectueuse à l'hôpital par exemple.
Par ailleurs, chacun de nous est porteur d'une flore qui lui est propre. Les zones d'habitat préférentiel des micro-organismes sont :
- zones de plis: aisselles, plis sous-mammaires, ombilic, mains, sillons interdigitaux, ongles, périné, plis inguinaux.
- zones pileuses : cheveux, barbe, aisselles, pubis
- muqueuses: nez, bouche, muqueuses génitale et anale.
Les micro-organismes qui y vivent peuvent proliférer en cas d'hygiène défectueuse à l'hôpital par exemple.
TRANSMISSIONS
Une infection peut être générée par:
- des micro-organismes provenant d'un environnement contaminé: l'infection est dite exogène.
- des germes hébergés par le patient :l'infection est dite endogène. Dans le cas des infections exogènes:
Le mode de transmission fait intervenir des sources de contamination ou réservoir de germes qui sont
- soit des éléments inanimés :objets, Air, surface, aliments, etc...
- soit des humains : le personnel, les visiteurs et les malades eux-mêmes.
On distingue quatre (4) modes de transmission exogènes:
✓Par contact soit direct (de la source au patient), soit indirect (par l'intermédiaire d'un support entre la source et le patient : mains, objets...). La transmission manuportée est prépondérante.
✓Par gouttelette ou droplets (>5 micro litre): ce sont généralement des sécrétions du rhino-pharynx ou du tractus respiratoire. La source est alors proche du patient
✓Par voie aérienne par droplet nuclei (<5microlitre): il s'agit de micro-organismes sur support de poussière
✓Enfin par dispositifs médicaux, produits biologiques ou aliments.
Concernant les infections endogènes ou auto-infections:
La flore résidente constitue une barrière bactérienne renforçant les défenses immunitaires de l'individu en le protégeant contre les germes potentiellement pathogènes. Mais lorsqu'un patient est hospitalisé, il se produit une modification de la flore habituelle au bout de 5 jours d'hospitalisation; et certains gestes invasifs peuvent déplacer les germes d'un endroit où ils sont inoffensifs vers un autre où ils pourront se multiplier différemment et devenir pathogènes.
RISQUE INFECTIEUX LIÉS AU MALADE:
Certains patients sont plus à risques de contracter une infection nosocomiale que d'autres. Il s'agit de patients porteurs de
- pathologies chroniques :
Diabète, insuffisance hépatique, immunodépression (aplasie, leucopénie, leucémie, cancer, VIH-SIDA), insuffisance rénale, incontinence urinaire
- pathologies aiguës motivant l'hospitalisation:
Poly traumatismes, brûlures, défaillance viscérale aiguë.
- état nutritionnel : la dénutrition est un facteur favorisant pour tous les sites infectieux. L'obésitéfavorise les abcès pariétaux post-opératoires.
L'âge est également un facteur favorisant (avant 1an et après 65ans).
RISQUES INFECTIEUX LIÉS AUX SOINS :
La nature et la qualité des soins, qu'ils soient diagnostiques ou thérapeutiques, influent sur le risque de contracter une infection nosocomiale. En effet, lors des interventions chirurgicales, le risque d'infection de plaie opératoire est inégal selon le type d'intervention pratiquée. Ceci a amené à formaliser une classification des interventions selon la probabilité de contamination de la plaie opératoire (classification d'Altermeier).
Pour les actes invasifs également, dans le cadre de l'activité des actes en obstétrique et en néonatalogie, on retrouve surtout le sondage urinaire, le cathétérisme veineux, la ponction, l'intubation-ventilation, la cœlioscopie, le drainage de liquide amniotique...
Par ailleurs, d'autres facteurs interviennent : certains traitements diminuent la résistance à l'infection (corticothérapie, radiothérapie, chimiothérapie anti-cancereuse)
L'insuffisance dans l'organisation des soins aussi cré de nouvelles portes d'entrée potentielles d'infection. En effet, cinq types d'erreur sont particulièrement lourdes de conséquences :
-hygiène des mains défectueuse
-asepsie insuffisante
-désinfection insuffisante
-stérilisation inefficace
-antibiothérapie aveugle (les bactéries développent alors des résistances).
PRÉVENTION
Comme conduite à tenir pour éviter les infections nosocomiales :
-lavage des mains régulier;
-bonne planification des soins du patient;
-bonne stérilisation du matériel de soins;
-un isolement des patients immunodéprimés ou des patients susceptibles de transmettre des germes aux autres patients;
-un bon suivi post-opératoire;
-une hygiène régulière de l'institution de santé, des chambres d'hospitalisation;
-un bon conditionnement des déchets;
-la protection du personnel à travers le port des gants, cache-nez, blouse, combinaison, bottes lors qu'apparaît un sujet à risque de transmission;
Merci pour votre aimable attention🙏🏾.
Mon œuvre ne pouvant être parfaite, je suis ouverte aux ajouts, pour ceux qui en ont.
Alexis Carole Ngo Hiol
CAP Kaba WHATSAPP FORUM
19 Décembre 2020